La juvénile se fêterai sous les étoiles cette fois-ci. Le spectacle avait été prévu pour être admiré durant la nuit. Si le père de la jeune femme avait été invité pour l'occasion il était clair qu'il ne pouvait venir... Ariane observa sa mère flatter l'ego de certains politiciens puis se détourna de la scène pour revisiter ce qui pouvait être vu comme le palais d'oprium lui-même.

Le duc d'oprium étant sur la première cité volante à avoir été construite, les créateurs lui avaient permis déloger dans un lieu extrêmement pur. mais ce n'était pas le palais, ses cristaux et ses colonnes parfaitement sculptés qui intéressaient la jeune femme. c'était les hauteur. Elle savait qui serait là et prit juste le temps de passer à la volière avant de rejoindre la jeune femme. On... pouvait dire que cette femme était une amie, peut-être. Ariane était tellement concentrée sur le sajenraë et la forêt profonde qu'elle en oubliait le reste, la plupart du temps mais oui : il existait une vie à l'extérieur de son petit monde. Ruvis, un faucon d'un blanc aux reflets d'or aussi grand qu'un aigle cria d'empressement en l'entendant arriver. Ses yeux d'un bleu-vert extrêmement vif, contrastant avec la couleur de son plumage se tournèrent pour que l'oiseau puisse la fixer d'un seul oeil.

" Oui, oui... tu vas voler. " Murmura la jeune femme avant d'ouvrir la fenêtre, d'indiquer une tour du doigt à Ruvis et de le laisser s'envoler vers cette destination. La jeune femme se mit alors à léviter et rejoignit plus doucement que le chasseur, les jardins en contrebas. Tout était si facile pour un néphelym. Pourquoi descendre un escalier quand on pouvait sauter par la fenêtre ? Flattant le tissu riche de sa robe, Ariane mis une main en paume et observa Ruvis envoyer son bec contre la vitre jusqu'à ce qu'on lui ouvre. Un véritable sourire franchit ses lèvres de la belle lorsque euphylia apparut. " Tu descends la miss ? On y va ! "

Elle ne savait pas encore où mais ces aristocrates n'auraient pas sa peau : il en était hors de question !

Euphy n'aimait pas les fêtes. Euphy n'aimait pas quand toutes ces personnes se rassemblaient pour se livrer à leur débauche habituelle. En fait, Euphy n'aimait pas grand chose. Elle remercia cependant les organisateurs pour avoir décidé de fêter la Juvénile sous le regard bienveillant des étoiles. Au moins, elle ne serait pas seule pour affronter la dure épreuve qui l'attendait, à savoir se sociabiliser... La Nephélym poussa un petit soupir. Ce n'est pas comme si elle pouvait s’éclipser en douce. Elle avait à présent des responsabilités auxquelles elle ne pouvait échapper, et celle de paraitre en public en faisait partie. Et puis, les gens étaient curieux. Euphylia n'avait pas besoin de ses talents en divination pour anticiper la foule qui la suivrait des yeux attentivement. Ah, désespoir. Perdue dans ses pensées négatives, elle mit du temps à attendre le tapotement contre sa vitre. La prophétesse lança un regard courroucé à l'oiseau, puis alla ouvrir la fenêtre, se faisant interpelée.

« Tu descends la miss ? On y va ! »

Si la Nephélym aurait pu être agacée par le ton familier avec lequel la jeune femme s'était adressée à elle, tout fut engloutit par la joie de reconnaitre son visage. Ariane, Arya, comme elle l’appelait, devait être une des seules de toute leur race à pouvoir se vanter d'entretenir des rapports amicaux avec Euphy. Cette dernière lui adressa un de ses rares sourires Et s'assit sur le rebord de sa fenêtre.

« Prête à affronter la foule de rapaces de l'aristocratie qui nous attendent sans doute déjà ?  »

Elle n'attendit pas sa réponse. Ouvrant grand ses ailes décorées de plumes colorés et de petites perles pour l'occasion, la prophétesse anticipa un atterrissage en douceur dans le jardin, sans un bruit. Elle était vêtue d'une toge produite à partir d'un tissu soyeux et quelques bijoux décoraient ses poignets et son cou. Si elle ne se déplaçait pas souvent aux yeux des autres, elle se débrouillait cependant pour être plus que présentable dans ses apparitions publiques. Cela l'agaçait d'autant plus qu'elle en voyait sa mobilité réduite, mais c'était cependant nécessaire. Pour conserver le "mystique", comme diraient si bien les conseillers qui l'entouraient. Elle ne leur prêtait pas souvent attention, mais elle savait néanmoins entendre leurs recommandations. Euphylia progressa jusqu'à Ariane, un sourire décorant toujours son visage.

La fête allait être longue et difficile, mais au moins, elle était bien entourée...

Ariane attendit que son amie descende avant de s'époumoner convenablement. A dire vrai elle n'était pas très sociable, plutôt sauvage, aussi la foule de la haute société l'agaçait d'avance... Quand Euphylia lui demanda si elle était prête, sa réponse fut donc sans appel. A dire vrai... Non. j'ai vraiment pas envie de me mêler à eux mais nous pourrions peut-être trouver mieux ?

Allons y, la farceuse était de retour. A chaque fois que c'était la fête de la juvénile, toute les architectures ouvraient grand leur porte. Que manigançait-elle ? Rapidement bien des idées de plaisanteries lui traversèrent la tête mais finalement c’était des envies d'aventure et de découverte, qui la tiraillaient. Elle commençait à entrevoir une idée, une intrigue. Et surtout une excellente excuse pour ne pas avoir à rester avec la haute aristocratie. Leurs vantardises ne changeaient pas d'une année sur l'autre. Et si on résolvait l'un des mystères d'Oprium ? On dit que ceux qui arrivent à ce miracle ont le droit de demander une ascension à l'Opra. Demanda-t-elle, consciente de demander quelque chose que des milliers de personnes avant elle avaient tenté de résoudre, sans résultat. Au choix, nous avons : Retrouver l'un des sept tombeau des dieux fondateurs, Comprendre pourquoi la statue de Gérald a été orientée vers l'Ouest et non le Sud puisque les aos sides sont au sud, retrouver le peigne de Margarett, la partition cachée de la juvénile... Énonça-t-elle, ayant envie de gaspiller son temps à résoudre l'un de ces mystères au lieu d'applaudir faussement les prouesse au luth d'un quelconque aristocrate.

Elle se tourna vers son ami en lui montrant la splendeur du temple d'oprium dont l'un des principaux matériaux était justement de l'opra, afin qu'il vibre comme un orgue lorsque ses prêtres chantaient dedans. Qu'en dis-tu ? On peut se donner jusqu'au chant des prêtre pour enquêter ? Ça nous laisse quand même jusqu'à ce soir minuit... Bon certes il ne faudra pas se faire choper et aller dans des lieux interdits comme les fonds de la Bibliothèque Principale, mais... Est-ce que ça ne vaudrait pas plus le coup que de stagner ici ce soir ? Aller dis oui... Elle lui sourit, espiègle et joueuse. Entre ses talents de pistage et de sentinelle et les dons de divination de la demoiselle, elles pouvait peut-être y arriver.